vendredi 7 septembre 2007

La lumière crue des néons éclairent des murs blafards. Tout est si propre, si artificiel, impersonnel.

Le frôlement de ses pieds nus sur le carrelage immaculé, dans un silence blanc. Petite tache de couleur dans cette neige plâtré, un peu pâle dans sa chemise de nuit vert vif, ses joues rosissent sous la fraicheur de la piéce. Un large sourire barre son visage, tellement large que ce n'est plus un sourire : C'est un rictus, une cicatrice, une douleur gravée.

Une vitre s'offre à la ville nocturne, la flamme des fenêtres aux rideaux encore ouvert. La rumeur d'une voiture loingtaine, les pulsations d'une musique trop forte, l'écho des pas de l'ombre d'un piéton se découpant dans le halo tremblotant des lampadaires.
Elle n'entend pas, elle ressent, elle voit.
Son esprit se bute contre le verre, tel un papillon aveugle. Etouffée dans sa prison laiteuse, l'envie de rejoindre ce monde. Son rire se brouille un peu, le temps d'une interrogation. Puis ses lévres s'étirent à nouveau, lézardant son coeur.
Du bout de l'index, elle appuie sur l'interrupteur.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup ce texte. Juste et très abouti...
Des bises...